Quels sont les dangers de voyager au Cap Vert ?

L’archipel du Cap-Vert attire chaque année des milliers de voyageurs en quête de plages paradisiaques et de paysages volcaniques spectaculaires. Si cette destination possède de nombreux atouts, certains risques méritent une attention particulière pour garantir un séjour serein. Entre délinquance urbaine croissante, défis sanitaires et dangers naturels, une préparation adéquate s’impose avant d’embarquer vers ces îles de l’Atlantique. Les autorités françaises recommandent d’ailleurs une vigilance renforcée sur l’ensemble du territoire capverdien, classé en zone de surveillance particulière.

Sécurité générale et criminalité urbaine

La situation sécuritaire au Cap-Vert connaît une dégradation progressive depuis plusieurs années. Les centres urbains, particulièrement Praia et Mindelo, enregistrent une augmentation significative des actes de délinquance. Les vols à l’arraché et les agressions à main armée se multiplient, de jour comme de nuit, touchant aussi bien les zones touristiques que les quartiers résidentiels. Cette criminalité s’étend désormais à Tarrafal, São Filipe et même dans les sentiers de randonnée de Santiago et Boa Vista.

Les objets ciblés par les délinquants sont principalement les téléphones portables, appareils photographiques et bijoux. Avec la hausse du cours de l’or, les attaques visant les personnes portant des chaînes ou alliances se généralisent. Les agressions s’accompagnent fréquemment de menaces avec armes blanches ou armes à feu, parfois en pleine journée. Les femmes voyageant seules constituent une cible privilégiée, avec une recrudescence préoccupante des agressions à caractère sexuel.

L’apparition fulgurante du crack dans l’archipel aggrave cette insécurité. La présence de toxicomanes et d’alcooliques contribue à une atmosphère parfois menaçante dans certains quartiers. Les autorités capverdiennes appliquent d’ailleurs une politique très sévère envers la détention de stupéfiants, avec des peines allant jusqu’à huit ans d’emprisonnement. La conduite en état d’ivresse constitue également un délit passible de sanctions.

Les plaisanciers ne sont pas épargnés par cette vague de criminalité. Plusieurs cambriolages violents à bord de voiliers ont été signalés dans les ports de Praia, Tarrafal, Mindelo et São Filipe. La fermeture de tous les accès à l’embarcation devient impérative, particulièrement durant la nuit. Pour voyager à Agadir en toute sécurité, consultez également notre guide sur Tourisme à Agadir : quels sont les dangers.

Zone géographique Type de risque principal Niveau de vigilance
Praia (Santiago) Vols à l’arraché, agressions armées Élevé
Mindelo (São Vicente) Délinquance urbaine, cambriolages Élevé
Boa Vista Agressions en zone de dunes Modéré à élevé
Ports et marinas Cambriolages de voiliers Élevé

Risques sanitaires et précautions médicales

Les maladies transmises par les moustiques constituent la principale menace sanitaire dans l’archipel. Le paludisme, bien que rare, demeure présent sur l’île de Santiago, notamment durant la saison des pluies d’août à novembre. Des cas sporadiques sont également signalés à Boa Vista et Maio. Si un traitement antipaludique n’est pas systématiquement nécessaire, les mesures de protection contre les piqûres restent indispensables durant les soirées et la nuit.

La dengue représente un danger plus répandu, particulièrement aux îles Sous-le-Vent (Brava, Fogo, Santiago, Maio). Cette infection virale provoque des symptômes de type grippal : fièvre élevée, maux de tête intenses, courbatures et éruptions cutanées. Dans de rares cas, des formes sévères peuvent conduire au décès. L’absence de traitement curatif impose une prise en charge symptomatique, avec une interdiction formelle des anti-inflammatoires.

Le virus Zika touche sporadiquement l’archipel, surtout pendant la saison des pluies. Les femmes enceintes ou ayant un projet de grossesse doivent consulter avant tout déplacement, car les complications neurologiques et les microcéphalies chez les nouveau-nés sont attestées. La transmission s’effectue principalement par piqûres de moustiques, mais la contamination sexuelle est également documentée. Pour d’autres destinations méditerranéennes, découvrez Quels sont les dangers potentiels pendant un voyage à Malte ?

Pour se protéger efficacement des moustiques, plusieurs mesures s’imposent :

  • Porter des vêtements longs et couvrants de couleur claire
  • Appliquer des répulsifs cutanés contenant du DEET ou de l’icaridine
  • Utiliser des moustiquaires imprégnées d’insecticide pour dormir
  • Installer des diffuseurs électriques dans les logements
  • Éliminer les récipients d’eau stagnante favorisant la reproduction

Les infections digestives à Shigella sont régulièrement signalées, nécessitant une consultation médicale rapide en cas de diarrhée ou douleurs abdominales. La fièvre typhoïde, maladie bactérienne grave, impose également une vigilance accrue. L’eau du robinet demeure déconseillée, même dans les établissements hôteliers. Les infrastructures médicales locales restent limitées, avec seulement deux hôpitaux performants à Praia et Mindelo. Il n’existe aucun caisson de décompression ni hélicoptère de secours sur l’archipel, rendant une assurance rapatriement indispensable.

Dangers naturels et environnementaux

L’archipel capverdien se situe dans une zone d’activité sismique et volcanique. Des tremblements de terre de faible amplitude sont régulièrement enregistrés sur les îles occidentales comme Brava, Santo Antão et São Vicente. Le Pico do Fogo, volcan actif culminant à 2829 mètres, connaît des éruptions rares mais potentiellement soudaines, la dernière remontant à 2014. L’activité sous-marine liée à la faille menant aux Canaries reste incessante.

Les conditions climatiques présentent également des risques spécifiques. La saison des pluies, d’août à octobre, provoque des glissements de terrain et inondations malgré une pluviométrie moyenne d’une dizaine de jours par an. L’harmattan, vent saharien chargé de poussières et sable, souffle de mi-décembre à fin mars, perturbant considérablement le trafic aérien. Les annulations et retards de vols se multiplient alors, bloquant parfois les voyageurs plusieurs jours.

Les activités nautiques requièrent une prudence maximale. L’absence totale de dispositif de secours en mer rend les courants forts et vagues puissantes particulièrement dangereux. De nombreuses plages ne disposent d’aucune surveillance, et plusieurs noyades sont déplорées chaque année. Les pratiquants de voile, kitesurf, planche à voile ou scooter des mers doivent impérativement évaluer les conditions météorologiques avant toute sortie. L’ascension du Pico Grande exige une condition physique excellente et ne convient pas aux enfants, d’autant que l’évacuation en cas d’accident s’avère extrêmement complexe.

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