L’île aux fleurs séduit chaque année des milliers de visiteurs par sa beauté tropicale et son authenticité caribéenne. Néanmoins, comme toute destination touristique, certaines zones nécessitent une vigilance particulière pour garantir un séjour serein. Entre quartiers sensibles, plages dangereuses et risques naturels, il convient de bien se renseigner avant de partir à la découverte de ce département d’sans compter-mer. Tout comme les dangers du tourisme à Agadir, la Martinique présente des zones où la prudence reste de mise.
Comprendre les quartiers sensibles et adopter les bonnes attitudes
La capitale martiniquaise concentre plusieurs zones urbaines sensibles qu’il vaut mieux éviter, particulièrement à la tombée de la nuit. Fort-de-France compte des quartiers comme Châteauboeuf, Sainte-Thérèse ou Dillon où les problèmes de criminalité sont plus marqués qu’ailleurs. Le secteur de Volga-Plage, Trénelle Citron et Terres Sainville nécessitent également une attention accrue.
Ces zones souffrent principalement d’un taux de chômage élevé et de difficultés socio-économiques qui génèrent de la petite délinquance. Les vols de sac et les pickpockets opèrent notamment aux abords du port et dans les zones très fréquentées comme le marché aux épices. Les voleurs profitent souvent des bousculades pour dérober téléphones et portefeuilles.
Pour autant, il existe des alternatives sécurisées. Les secteurs en hauteur comme Cluny Didier, Clairière ou Redoute offrent un cadre plus rassurant. Le quartier historique autour de la bibliothèque Schœlcher constitue également une zone agréable et sûre pour se promener. Au Lamentin, certains quartiers périphériques demandent de la prudence nocturne, tandis que Ducos présente une situation plus favorable.
Dans ce contexte, plusieurs règles de vigilance s’imposent : ne jamais se promener seul après le coucher du soleil, éviter de porter des bijoux ostentatoires, garder son sac en bandoulière devant soi, et privilégier les cartes bancaires plutôt que de grosses sommes d’argent liquide. Les taxis représentent une alternative sûre pour les sorties en soirée. Il est également recommandé de rester en groupe lors d’événements populaires comme le carnaval, où des patrouilles supplémentaires sont déployées mais où la foule dense peut favoriser les larcins.
Identifier les plages dangereuses et choisir des zones de baignade sécurisées
Le littoral martiniquais révèle des contrastes importants en matière de sécurité aquatique. Certaines plages sont strictement interdites à la baignade, comme l’Œil Bleu à Sainte-Anne, tandis que d’autres présentent des risques majeurs liés aux courants marins. La plage du Diamant, malgré sa beauté remarquable, expose les baigneurs à une houle forte et des courants traîtres.
Les Salines, pourtant très prisées, cachent également des courants dangereux sous leur apparente tranquillité. Anse Trabaud et la plage du Cap Macré font l’objet d’une surveillance régulière des secours en raison de leurs conditions périlleuses. La côte atlantique, notamment entre l’îlet Cabrits et au-dessus du Vauclin, mérite une attention particulière. Le secteur au-dessus du Carbet et Grand’Rivière est particulièrement exposé aux courants violents.
Au-delà des risques maritimes, la pollution affecte certaines zones côtières. La Baie de Fort-de-France présente une qualité d’eau variable en raison des activités portuaires et urbaines. Anse Turin cumule à la fois pollution et courants dangereux, tandis qu’Anse Mitan et Anse Madame connaissent des conditions fluctuantes selon les saisons. Les requins apprécient particulièrement le sud de l’île et la baie de Galion, bien que la barrière de corail limite généralement leur présence près des plages.
| Type de plage | Exemples | Risques principaux |
|---|---|---|
| Interdites | Œil Bleu, Anse Trabaud | Baignade strictement prohibée |
| Courants dangereux | Diamant, Salines, Pointe Marin | Houle forte, courants traîtres |
| Polluées | Baie de Fort-de-France, Anse Turin | Qualité d’eau médiocre |
| Sécurisées | Anse Mitan, Anses-d’Arlet | Surveillance, infrastructures |
Pour éviter tout incident, il est essentiel de respecter les drapeaux de baignade et les consignes des autorités locales. Les plages désertes sans surveillance sont déconseillées, particulièrement en soirée. Ne laissez jamais vos effets personnels sans surveillance lorsque vous vous baignez. Les plages sûres incluent l’Anse de la Brèche à Tartane avec ses coins de baignade en eaux calmes, la Baignoire de Joséphine près de la barrière de corail, ou encore les Anses-d’Arlet qui offrent un cadre naturel avec des infrastructures accueillantes.
Anticiper les risques naturels et choisir la période idéale
La Martinique se situe dans une zone géographique exposée à plusieurs phénomènes naturels potentiellement dangereux. La saison cyclonique s’étend d’août à octobre, période pendant laquelle les risques de dégâts matériels et humains augmentent considérablement. Les fortes pluies tropicales entraînent régulièrement des inondations dans les zones côtières et le long des rivières comme le Lorrain, la rivière Blanche ou le Galion.
L’île se trouve également dans une zone sismique active où les tsunamis et tremblements de terre constituent des menaces permanentes. La Montagne Pelée, volcan actif, peut théoriquement se réveiller à tout moment. La topographie montagneuse combinée aux précipitations intenses favorise les glissements de terrain et éboulements, notamment autour de la rivière du Prêcheur et des abords de la rivière Capot.
Pour minimiser ces risques, la saison sèche de décembre à avril représente la période la plus favorable pour visiter l’île. Cette fenêtre offre un climat agréable et réduit significativement les probabilités de phénomènes naturels perturbateurs. Si vous souhaitez éviter les zones les plus exposées, privilégiez le nord de l’île dans des communes comme le Carbet, le Prêcheur ou Case-Pilote, en vous éloignant des zones côtières les plus vulnérables.
Les routes constituent également un élément à ne pas négliger. Les axes N2 et N3 sont les moins recommandés en raison d’une visibilité limitée. Les routes du sud, bien que pittoresques, se révèlent parfois étroites et sinueuses. Les déplacements nocturnes dans les secteurs montagneux autour de la Montagne Pelée sont formellement déconseillés. Il convient d’éviter les heures de pointe entre 6h-8h30 et 16h-18h, particulièrement en provenance du nord et du sud vers le centre-ville.
Protéger sa santé face à la faune et organiser son séjour intelligemment
Au-delà des risques urbains et naturels, la faune martiniquaise nécessite une attention particulière. Le moustique tigre demeure le principal danger sanitaire, actif en fin d’après-midi et début de soirée. Il transmet des maladies comme la dengue, le Zika et le Chikungunya. Les culicoïdes, minuscules moucherons aux piqûres douloureuses, sont désormais présents partout sur l’île et véhiculent la fièvre Oropouche.
Les serpents venimeux comme le Tricot rayé ou le Fer-de-lance représentent également une menace réelle en zone forestière. Les scolopendres géantes peuvent atteindre 40 centimètres et leur morsure venimeuse s’avère très douloureuse. Le mancenillier, considéré comme l’arbre le plus dangereux au monde, est assez présent sur l’île. Ses feuilles, fruits et branches sont extrêmement toxiques au contact.
Pour se protéger efficacement, il faut :
- Porter systématiquement des vêtements longs et des chaussures fermées en randonnée
- Utiliser un répulsif anti-moustiques efficace, surtout à l’aube et au crépuscule
- Rester sur les sentiers balisés lors des excursions
- Ne jamais toucher ou s’abriter sous un mancenillier
Concernant l’organisation du séjour, certaines zones offrent des services plus développés que d’autres. Fort-de-France, Sainte-Anne et les Trois-Îlets garantissent un accès facilité aux services de santé, transports et hébergements. Les régions montagneuses autour de la Montagne Pelée ou les îlets comme Saint-Pierre ont une infrastructure moins évoluée. Similairement aux endroits à éviter à Majorque, certaines zones rurales isolées peuvent compliquer l’accès aux secours en cas d’urgence.
Les personnes à mobilité réduite doivent anticiper leurs déplacements, car certains sites comme la Montagne Pelée ou des plages à l’état naturel ne disposent pas d’aménagements adaptés. Les familles avec enfants éviteront les randonnées difficiles et privilégieront des sites sécurisés comme la cascade Couleuvre, le jardin de Balata avec son aire de jeu, ou l’Étang des Salines. Concernant la fraude, méfiez-vous des locations en ligne et privilégiez les compagnies reconnues pour la location de véhicules.





