Nichée sur la côte adriatique où les eaux claires rencontrent la mer Ionienne, Vlora représente une destination albanaise authentique qui gagne à être découverte. Cette ville portuaire chargée d’histoire offre un mélange enchantant entre patrimoine culturel et beautés naturelles. Que vous soyez amateur de farniente balnéaire, passionné d’histoire ou explorateur en quête d’aventures, cette perle de la Riviera albanaise saura répondre à vos attentes tout en préservant son caractère authentique loin du tourisme de masse.
Pourquoi choisir cette destination de la Riviera
Vlora s’impose comme un point de départ stratégique pour analyser toute la côte sud-ouest de l’Albanie. La ville elle-même témoigne d’un patrimoine historique exceptionnel, puisque c’est précisément ici que l’Albanie proclama son indépendance le 28 novembre 1912. La Place de l’Indépendance, avec son monument de style soviétique, constitue un témoignage visuel de cet événement fondateur. Les musées de la ville, notamment le Musée de l’Indépendance et le Musée historique, permettent de plonger dans cette période cruciale en découvrant des collections d’objets antiques et des témoignages de l’identité nationale albanaise.
Au-delà de son héritage culturel, la destination séduit par sa proximité avec des sites naturels remarquables. Le Parc national de Llogara, situé à quelques kilomètres, offre des panoramas époustouflants sur la mer Ionienne avec ses pins centenaires et ses sentiers de randonnée. L’arrivée par le col de Llogara constitue d’ailleurs l’un des moments les plus saisissants d’un voyage dans la région : après avoir grimpé à travers une grande forêt, on découvre soudainement un panorama spectaculaire sur toute la Riviera avant de redescendre une succession de lacets vertigineux.
La ville constitue également la porte d’entrée vers des excursions maritimes uniques, comme la visite de l’île de Sazan. Cette île mystérieuse, truffée de bunkers datant des années 1950 quand elle servait de base sous-marine, offre une juxtaposition surréaliste entre nature méditerranéenne préservée et vestiges militaires abandonnés. Par contre, une mise en garde s’impose : il est fortement déconseillé de se baigner directement à Vlora en raison de problèmes de pollution liés aux rejets d’eaux usées dans la mer. Pour profiter d’une baignade dans des eaux cristallines, il convient de se diriger vers les plages environnantes comme Plazhi i Ri, Narta ou les criques plus éloignées.
Activités et sites incontournables aux alentours
La Riviera albanaise commence précisément à Vlora et s’étend jusqu’à Sarandë, près de la frontière grecque. Le tronçon le plus préservé s’étend de la fin du Parc national de Llogara jusqu’à Qeparo, où l’architecture conserve son authenticité avec de mignons villages méditerranéens rappelant la Grèce. Gjipe Beach représente LA plage emblématique que l’on retrouve dans tous les guides de voyage. Son accès nécessite une marche de 25 minutes sur un chemin accidenté depuis un parking payant, mais l’arrivée avec vue plongeante sur la plage récompense largement l’effort. Contrairement aux grandes plages touristiques privatisées, Gjipe conserve son caractère sauvage, particulièrement en hors-saison.
Pour les amateurs de randonnée, les Alpes albanaises offrent plusieurs itinéraires remarquables. Les plus populaires incluent la randonnée de Valbona à Theth et le sentier du Blue Eye, bien que ce dernier relève davantage du marketing selon certains voyageurs. Les lacs de la région, notamment Bovilla, Skadar et Koman, ainsi que la rivière Shala, constituent des destinations prisées pour les amoureux de nature. Les vignobles locaux proposent également des visites permettant de découvrir la viticulture albanaise, encore méconnue mais prometteuse.
À proximité de Ksamil, le site archéologique de Butrint, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, mérite une visite approfondie. Les fouilles révèlent l’histoire d’une ancienne cité convoitée successivement par les Grecs, les Romains, les Byzantins et les Vénitiens. Le théâtre antique, les thermes et les aqueducs témoignent du savoir-faire romain en matière de gestion de l’eau. Une visite guidée avec un spécialiste francophone permet d’apprécier pleinement ce site exceptionnel situé sur une colline boisée au cœur d’une zone humide. Sur le chemin du retour vers le nord, les villes historiques de Gjirokastër et Berat valent également le détour, tout comme Shkodër avec sa forteresse en ruine et son magnifique lac.
| Site touristique | Distance depuis Vlora | Temps de visite conseillé | Particularité |
|---|---|---|---|
| Parc national de Llogara | 25 km | Demi-journée | Panoramas exceptionnels sur la Riviera |
| Gjipe Beach | 35 km | Journée complète | Accès à pied, plage préservée |
| Butrint (UNESCO) | 120 km | 3-4 heures | Site archéologique majeur |
| Île de Sazan | 10 km (bateau) | Demi-journée | Bunkers et nature sauvage |
Saveurs locales et bonnes adresses
La gastronomie albanaise constitue une belle découverte méditerranéenne marquée par la fraîcheur des produits. Les fruits de mer occupent une place prépondérante dans les menus locaux, avec des calamars grillés et des poissons frais vendus au kilo. Le Tave Kosi, plat traditionnel à base d’agneau et de yaourt, figure parmi les spécialités incontournables. Le Byrëk, que certains locaux proposent de cuisiner ensemble, offre une expérience conviviale pour découvrir l’art culinaire albanais. Les desserts, particulièrement le Trilece d’inspiration italienne, sont délicieusement sucrés et vendus en boulangerie pour à peine 100 LEK.
Dans la ville même, plusieurs établissements méritent l’attention. Le Restaurant Kalaja, installé dans un château restauré, propose une cuisine raffinée avec une vue imprenable sur les environs. Le Bar Restorant Piazza, situé en bord de mer, permet de déguster des fruits de mer frais tout en admirant le coucher du soleil. Pour une ambiance plus décontractée, le Bistro Marina offre un large choix de plats traditionnels et internationaux à des tarifs abordables.
Sur la Riviera, plusieurs adresses se distinguent. À Dhërmi, le restaurant Luciano propose d’excellentes pâtes au-dessus d’une petite crique, avec des poissons frais préparés selon vos envies. Le Bold Bistro, véritable cantine locale, sert des brochettes et kebabs albanais savoureux pour 600 à 1200 LEK par plat. Pour une expérience plus authentique, la Taverna Te LILO accueille une clientèle locale et sert des plats de fruits de mer délicieux, particulièrement les moules sautées dans une sauce inoubliable. Le Tre Forchette représente l’établissement le plus raffiné, avec des poissons frais cuisinés aux olives et tomates, accompagnés d’excellents vins italiens. Attention pourtant : comme certains voyageurs l’ont découvert avec les précautions à prendre lors d’un voyage en Méditerranée, la cuisine asiatique reste à éviter dans cette région.
Informations pratiques pour organiser votre séjour
La meilleure période pour visiter la région s’étend de mai à septembre, avec un pic touristique entre mi-juin et fin août. Pour profiter de plages plus tranquilles et éviter la chaleur écrasante, privilégiez la fin du printemps ou les mois de septembre et octobre. En hors-saison, certaines infrastructures restent fermées et l’état des plages peut décevoir à cause des déchets non ramassés ou des structures abandonnées.
Concernant le budget, l’Albanie demeure l’une des destinations les plus abordables d’Europe. Un repas coûte entre 500 et 1500 LEK par personne dans un restaurant standard, tandis qu’un dîner dans un établissement chic revient à environ 27 euros pour deux personnes avec entrée, quatre plats et une bouteille de vin. La location de voiture, vivement recommandée pour visiter les criques isolées, coûte approximativement 22 euros par jour. Les hébergements varient de 16 euros la nuit en camping à 30 euros pour une chambre dans une guesthouse confortable.
La monnaie locale est le LEK (1 euro équivaut à environ 140 LEK), impossible à échanger en France. Les distributeurs BKT permettent des retraits sans frais avec une carte internationale. Beaucoup d’établissements acceptent les euros, mais les cartes bancaires restent peu répandues, notamment dans les restaurants de Vlora. Prévoyez donc suffisamment d’espèces.
Pour les déplacements, plusieurs options s’offrent aux voyageurs. Les minibus locaux (furgons) constituent la solution la plus économique mais manquent de confort et d’horaires fixes. Les bus entre Tirana et Vlora partent toutes les 30 minutes du Terminal Sud pour 500 LEK par personne. La location de voiture reste la meilleure option malgré les défis : routes en mauvais état avec des nids-de-poule profonds, animaux errants, manque de signalisation et conduite locale imprévisible. Comme pour certaines précautions nécessaires dans d’autres destinations méditerranéennes, augmentez vos distances de sécurité et anticipez les comportements surprenants des autres usagers.
Quelques hébergements se démarquent particulièrement. La Guesthouse Vila Druri à Dhërmi propose des chalets en bois au milieu des bananiers pour 20 euros la nuit, offrant une alternative charmante au tourisme de masse. À Ksamil, la Villa Ideal accueille dans des chambres neuves et propres à 30 euros la nuit. Pour un cadre exceptionnel, l’Hôtel Permit à Krujë, situé près du château, mérite le détour lors de votre trajet de retour.





